
Platform Moris Lanvironnman a, depuis 2015, participé – avec un grand nombre d’autres parties prenantes – à la conception du projet (project design) Mainstreaming biodiversity into the management of the coastal zone in the Republic of Mauritius. Le document de projet (project document) final donne un bref descriptif du projet:
“The project aims to conserve and sustainably manage coastal and marine biodiversity in the RM, using the proxy of Environmentally Sensitive Areas (ESAs) which are defined as areas that are rich in biodiversity and that provide essential ecosystem services, but that suffer from growing anthropogenic pressures. The project addresses six coastal and marine ESA types (seagrass and algal beds, coral reefs, sand beaches and dunes, intertidal mud flats, coastal wetlands, and mangroves) covering just under 41,000 ha, of which about 60% lies in Rodrigues and 40% in Mauritius. The management of these ESAs will be mainstreamed into the operations and policies of the tourism and physical development sectors, and protection of key ESAs will be assured through the improved management of existing marine protected areas (MPAs) and the creation of new MPAs where required. The project will also demonstrate techniques for soil erosion prevention and coastal wetlands restoration that will lead to sustainable management of, and maintenance of ecosystem services provided by, these ESAs.”
C’est un projet qui a toute son importance pour les îles de la République de Maurice – îles Maurice et Rodrigues spécifiquement -, et davantage encore en raison des effets du changement climatique. Il a été diversement commenté dans la presse et les réseaux sociaux ces derniers temps sans que le projet lui-même n’a été présenté. A lire attentivement donc le document de projet dont quelques extraits sont présentés en photos ici. Voir aussi un article sur ce site : Marécages et autres zones écologiquement sensibles.

Ces dernière semaines, un certain nombre d’articles de presse font état d’une “enquête” que le PNUD mènerait sur l’utilisation de fonds internationaux accordés au gouvernement mauricien pour la protection de l’environnement, et en particulier à ce projet.

Dans ce contexte, il est utile de porter des éléments d’information clés à la connaissance du public :
1. Deux exercices séparés ont/auront lieu pendant ce mois de juillet : une évaluation de six projets PNUD/GEF dans le cadre d’une évaluation qui se déroule dans 39 Petits Etats insulaires en développement (PEID, ou SIDS en anglais) ; et une “enquête” sur l’un de ces projets, Mainstreaming Biodiversity in the management of the Coastal Zone in the Republic of Mauritius – cette “investigation” se déroulera pendant la dernière semaine de juillet.
2. L’investigation n’est pas une enquête sur l’utilisation de fonds internationaux accordés au gouvernement mauricien pour la protection de l’environnement. Elle concerne un processus interne au PNUD sur la conformité du projet Mainstreaming Biodiversity in the management of the Coastal Zone in the Republic of Mauritius aux normes environnementales et sociales (NES) du PNUD.
3. Le PNUD a établi depuis 2015 un processus de vérification de la conformité mené par l’Unité chargée du respect des normes environnementales et sociales ou Social and Environmental Compliance Unit en anglais (SECU) au sein du Bureau de l’audit et des investigations (OAI). C’est la SECU qui accepte les demandes d’enquête émanant des communautés sur des violations présumées des engagements sociaux et environnementaux du PNUD. Comme on le voit, le mandat de la SECU est de vérifier la conformité de ses projets avec ses normes sociales et environnementales. D’ailleurs, il n’y a qu’à voir les termes de références de l'”enquête” sur le site web de la SECU pour s’en rendre compte.
4. Les NES exigent que tous les programmes et projets du PNUD favorisent les opportunités et les avantages sociaux et environnementaux et assurent que les risques et l’impact négatif sur le plan environnemental et social de ses programmes et projets sont évités, minimisés, atténués et gérés.
Depuis la date d’entrée en opération de la SECU en janvier 2015, onze autres plaintes ont été validées pour “enquête”, et toutes ont été évaluées pour leur conformité avec les normes sociales et environnementales du PNUD, voir le résumé des 12 cas ici.



différents usagers du littoral et de la mer
Pour en savoir plus sur les normes sociales et environnementales du PNUD :
https://www.undp.org/…/social-and-environmental-standards.h…
https://undp.tnwreports.com/?lang=fr-FR